CTM JS du 21 juillet : dialogue social ou dialogue de sourd ?

Une première fois réunis le 11 juillet, le CTM JS l’a été de nouveau ce 21 juillet car toutes les organisations syndicales s’étaient opposés au projet de transformation du pôle montagne en un « service à compétence nationale montagne ». Comme le texte le prévoit, en cas de votre unanime contre un projet, le CTM doit être reconvoqué. Une fois cette étape passée, l’administration est alors libre de faire passer son projet.

Le 21 juillet, toutes les organisations syndicales présentes au CTM JS se sont de nouveau opposées à ce projet. Il risque donc fort de passer. Mais dans ces conditions, comment définir une instance de « dialogue sociale » alors qu’elle n’est tout au plus que le lieu d’un dialogue de sourd ? Est-ce cela que la nouvelle méthode de gouvernance promise par Macron, qui, promis juré, à bien tirer les enseignements d’un premier quinquennat autoritaire ? Evidemment, cela ne surprendra que les plus dupes d’entre nous. Macron reste et restera un président autoritaire, sûr de sa supériorité et de son omniscience, plein d’arrogance pour les gens qui ne pensent pas comme lui, quand bien même ceux-là seraient celles et ceux qui ont la compétence de ceux qui travaillent au quotidien sur les sujets dont il prétend tout connaître.

Les ministres de son gouvernement, et pour ce qui nous concerne M. Ndiaye et Mme Oudéa-Castéra, lui ont vite emboîté le pas (à considérer qu’ils aient un quelconque pouvoir au sein de cet excutif ou l’autorité présidentielle écrase toute forme d’intelligence collective) : on fait semblant de consulter, on fait semblant de dialoguer et à la fin, on fait bien comme on veut.

Pour notre part nous nous sommes opposés à ce projet car il aura pour conséquences de :

  • déstructurer le droit du Sport dans le code en créant un régime dérogatoire Montagne ;
  • retirer aux DRAJES le gestion des carte professionnelles « montagne » permettant de mieux gérer les problèmes d’équivalence intra-UE ;
  • créer des passerelles ultra rapides et directes entre des disciplines comme ski et VTT (Un petit UC pour avoir un équivalent Moniteur de Ski et de VVT) au détriment de la sécurité des pratiquants et de la qualité pédagogique des encadrants ;
  • pouvoir retirer des missions de police au DSDEN ;
  • Réduire de 26 à 15 les ETP consacrés à la montagne et supprimer les expertises de proximité.

Enfin, tout ce projet ne pourrait se faire sans un arrêté de restructuration permettant de protéger autant que faire ce peut les agents concernés : la demande sera « étudiée « . Tant mieux, car nous ne voyons pas bien comment l’administration pourrait s’y soustraire !

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