En choisissant délibérément de parler de pouvoir d’achat sans parler de salaires, le gouvernement choisit de pénaliser une énième fois les salariés les plus précaires et l’ensemble du monde du travail à travers le tassement des grilles vers le bas et l’affaiblissement du financement de notre système solidaire de sécurité sociale (75 milliards d’exonérations de cotisations sont offerts aux entreprises en 2022 !). A travers ces choix ultralibéraux il participe activement à la dévalorisation des qualifications et pousse les salariés à faire d’autres choix de vie, de métiers. En outre, le gouvernement prépare pour cet automne des nouvelles réformes contre les retraites et l’assurance chômage. Dans le même temps, les profits s’envolent, les richesses et les aides publiques sont captés par les plus riches. Ainsi, 70 milliards ont été versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 en 2021, un nouveau record !
Tous les salariés et agent public sont concernés, et ceux de nos secteurs Jeunesse et Sports doivent également faire entendre des revendications justes.
Pour plus de justice financière, mobilisons-nous !
Sous le double effet de l’inflation galopante et de la stagnation des revenus du travail, notre pouvoir d’achat fond comme un glacier alpin. Nous demandons donc une indexation des revenus du travail à l’inflation.
Par ailleurs, Macron entend de nouveau s’attaquer au régime des retraites, vraisemblablement en reculant l’âge légal de départ, alors que le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) estime que l’équilibre économique de notre système n’est pas en danger. Pourquoi donc s’acharne-t-il sur ce droit juste qu’est celui de pouvoir bénéficier sous forme de temps libre des fruits de son travail et de ses cotisations. Nous rappelons que l’espérance de vie en bonne santé des français stagne depuis de nombreuses années autour de 64 ans. C’est pourquoi nous demandons à Macron de ne pas réformer le système des retraites et appelons les collègues à se mobiliser de nouveau pour ne pas perdre ce droit si juste acquis au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Du côté du chômage, ce n’est pas mieux. Le gouvernement travaille encore sur une énième réforme visant probablement à durcir les conditions d’éligibilité au chômage et à en réduire la durée d’indemnisation. Et si ça ne devait pas suffire, Macron imagine déjà contraindre les bénéficiaires du RSA à travailler 15h à 20h par semaine pour une somme dérisoire. Petit à petit, c’est la protection des précaires et des personnes à faible revenu qui est détricotée avec une constance et une rigidité qui force l’admiration. Nous sommes persuadés que si des employeurs ne trouvent pas d’employés, comme c’est le cas dans nos secteurs, ce n’est absolument pas parce que les gens dépourvus de travail se satisfont de leur situation, mais bien parce qu’il y a des causes structurelles d’inadéquation entre l’offre et la demande de travail. C’est pourquoi nous demandons à Macron de suspendre toute réforme de l’assurance chômage.
Pour nos collègues agents publics JS, cette position générale se traduit par les revendications suivantes :
- un rattrapage de la valeur du point d’indice d’au moins 10% rétroactif au 1er janvier 2022 ;
- l’indexation du point d’indice sur l’inflation ;
- la revalorisation des grilles indiciaires ;
- l’intégration des primes dans le calcul de la retraite ;
- la mise en place de barèmes d’attributions des primes ;
- un vrai cadre de gestion et de carrière pour les contractuels ;
- un plan égalité salariale femmes / hommes
Pour nos collègues salariés du privé JS, nous demandons :
- une hausse immédiate de 10% de tous les salariés ;
- la fin du recours au temps partiels subis ;
- la fin des recours à des CDD abusifs ;
- la création d’une instance de négociation réelle entre les organisations représentatives et les employeurs.