Élections législatives : dans les urnes et dans la rue mobilisons-nous pour le progrès social !

[Par Pierre Mourot, secrétaire général du SNJPS-CGT]

Fidèle à notre ligne d’indépendance syndicale, le SNPJS-CGT ne donnera pas de consignes de vote pour les élections législatives. Celles et ceux qui soutiennent le progrès social, l’augmentation des salaires, le blocage des prix sur les produits de première nécessité, le rétablissement de l’impôt sur la fortune, refusent le report de l’âge de la retraite à 65 ans ; celles et ceux qui rejettent catégoriquement l’extrême droite, ses idées xénophobes, son projet de facture ségrégationniste et corporatiste du monde du travail, n’ont pas besoin qu’on leur indique vers quelles forces politiques doivent se diriger leurs suffrages. Ils et elles le savent parfaitement. Et cela avec d’autant plus de clarté que les forces progressistes ont opté pour le seul choix responsable en la période : se présenter sous la même bannière.

Nos pratiques syndicales quotidiennes nous ont toujours enseigné l’inverse des tenants de l’incapacité ouvrière qui certifient avec un égal aplomb depuis le de XIXe siècle que les classes populaires sont incapables de s’autodéterminer, de s’éduquer, de comprendre les enjeux d’une élection, sans se les faire expliquer par une avant-garde de sachants et de compétents.

Nous sommes des agent-e-s de l’État jeunesse et sports qui défendons des agent-e-s de l’État jeunesse et sports dans un grand pôle éducatif créé par l’institution. Nous ne nous distinguons pas de celles et ceux que nous représentons. Notre force repose sur le nombre, sur l’organisation, l’écoute, sur la délibération, la décision collective et sur l’autoéducation. De cette conviction naissent un idéal et une méthode d’émancipation qui s’adressent à des adultes désireux de résister avec courage et dignité. Pas à des enfants que l’incapacité à comprendre la situation politique contraindrait à des arguments d’autorité. Dans l’isoloir ou dans la rue chacun-e sait ce qu’il a à faire.

Mais l’élite libérale au pouvoir, incarnée jusqu’à la caricature par Emmanuel Macron, ne comprend pas un traitre mot de ce qui relève pour nous de l’évidence. En prestidigitateur vaniteux, convaincu qu’il pourra répéter autant qu’il le faudra le même numéro, notre président réélu compte sur un nouvel état de grâce que lui accorderait une énième pirouette, un énième coup de bluff, pour imposer une vision politique désormais durablement minoritaire dans ce pays. Nous ne le lui laisserons pas.

Dans les urnes et dans la rue, quelle que soit la nature politique du nouveau gouvernement, nous appelons à une mobilisation ample et déterminée contre la retraite à 65 ans, pour le renforcement des services publics, pour les 32h, pour un SMIC à 2000 euros bruts, l’augmentation des salaires minimums de branche, la baisse à 5,5 % de la TVA sur les carburants et le retour de l’impôt sur la fortune. N’attendons-pas la consigne, mobilisons-nous. Ensemble.

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