Le 27 janvier, toutes et tous dans la rue ! Des sous pour les salaires pas pour les actionnaires !

La spéculation sur les biens de première nécessité conjuguée au gel des salaires sont à l’origine d’un effondrement de nos conditions d’existence et de notre pouvoir d’achat. Alors que le gouvernement dépense sans compter pour les entreprises, nourrissant la spéculation sur l’énergie, l’alimentation, le logement, nous salariés du public et du privé sommes de plus en plus nombreux à être privés de rémunérations dignes et acceptables.

 

Ne pas toucher aux salaires telle est l’obsession du gouvernement et du patronat qui affirment à qui veut l’entendre relancer le pouvoir d’achat. Mais une relance du pouvoir d’achat sans augmenter les salaires, c’est tout simplement oublier les salariés qui font tourner ce pays et dont la rémunération dicte les conditions d’existence.

Pourtant personne ne peut ignorer les augmentations des produits de première nécessité, de l’énergie comme de l’alimentation et, finalement, du coût de la vie pour toutes et tous. Personne n’ignore que seuls les salaires, les pensions et les aides et allocations continuent de stagner ou même de baisser au regard de l’inflation, de décrocher par rapport aux qualifications, dans le privé comme dans le public.

Revalorisations minables dans le sport

Le champ de la jeunesse et des sports n’est pas épargné, ni par les rémunérations trop basses, ni par la pingrerie des acteurs patronaux. L’accord conclu en début de mois entre les organisations patronales du sport, la CFDT et la FNASS, est une vaste blague. Les plus bas salaires rattrapent à peine le SMIC tandis que les minimas pour l’écrasante majorité des salarié·es du secteur (encadrant·es sportif·ves et fonctions support) ne sont même pas augmentés de façon à compenser la hausse des prix. Le Salaire minimum conventionnel (SMC), qui sert de base de calcul pour la grille salariale, est revalorisé de… seulement 1,5 %, là où l’inflation atteint près de 3 % et continue de s’accélérer. Les pourcentages de majoration de chaque groupe ne sont absolument pas augmentés, sauf pour les deux premiers (les plus bas salaires). Et, après d’âpres négociations finales, les organisations patronales ont daigné lâcher 0,25 % de majoration supplémentaire pour le groupe 3, soit une augmentation (brute, rappelons-le !) de 3 euros par rapport à leur proposition initiale. Quelle largesse ! C’est probablement ce qu’on appelle l’esprit de Noël chez les employeur·ses !

Fonction publique : gel du point d’indice et division

Dans la fonction publique, même tabac ! Le rendez-vous salarial convoqué par la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, le 9 décembre, s’est avéré une véritable farce. La CGT a quitté la table des négociations devant le refus de la ministre de toute revalorisation du point d’indice, pourtant réclamée par l’ensemble des organisations syndicales. Nos salaires doivent nous permettre de vivre dignement : il y a urgence à revaloriser les salaires et les solutions ne peuvent pas être dans des primes individuelles qui ne sont jamais pleinement acquises, ne sont pas prises en compte pour nos retraites et mettent les agents en concurrence !

Que dire alors des catégories C dont les salaires sont parfois situés juste sous le niveau du SMIC ou des catégories B ? Pour ce gouvernement des riches, ils ne comptent pas. A preuve celui-ci vient de trouver 56 millions en raclant les fonds de tiroir pour une revalorisation indemnitaire qui exclut la moitié des agents. Tronquée et scandaleusement injuste, elle n’embarque toutes les catégories et exclut les agents de catégorie C.

Alors que des plans de relance astronomiques mobilisent plus de 100 milliards d’euros en France (750 milliards en Europe) au profit des actionnaires qui spéculent sur nos besoins élémentaires, les agents et les agentes de la fonction publique enregistrent une perte de près de 20 % de leur pouvoir d’achat en 20 ans. Depuis 2010 et le gel du point d’indice, c’est 10% de perte. À compter de 2022, la catégorie A débutera à seulement 13 % au-dessus du SMIC. Pour rappel et comparaison, il y a à peine 20 ans, les personnels de catégorie A étaient recrutés à 37 % au-dessus du SMIC.
C’est pourquoi le SNPJS-CGT participe résolument à la journée d’action pour l’augmentation des salaires pour toutes et tous. Il se joint aux organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL, Unef et UNL. Il soutient les actions et mobilisations organisées dans les jours et semaines qui viennent pour exiger des augmentations de salaires et défendre les emplois et conditions de travail et appellent à une mobilisation interprofessionnelle sur les salaires et l’emploi le jeudi 27 janvier 2022.

Il est urgent et indispensable d’agir toutes et tous ensemble, par la grève et les manifestations, pour l’augmentation immédiate de tous les salaires du privé comme du public, des allocations pour les jeunes en formation et en recherche d’emploi, ainsi que d’améliorer les pensions des retraité.e.s.

 

Carte des mobilisations

Retrouvez la carte des mobilisations partout en France. Rejoignez-nous sous les banderoles CGT de la Fédération de l’éducation, de la recherche et de la culture, des syndicat Educ’action et du SNPJS.

 

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