La Commission professionnelle consultative (CPC) [1] qui s’est déroulée ce 10 avril a adopté TOUS les textes, sans questions ni réserves. Ces textes font voler en éclats les diplômes professionnels et les qualifications des branches du sport et de l’animation.

Ils dégradent toujours plus les formations aux métiers, par blocs de compétences, au prétexte d’organiser des profils de généralistes interchangeables.

Seules les confédérations sont représentées à la CPC par des syndicats de branche qui n’ont pas toutes eu les concertations nécessaires.

La CGT,  qui  porte les mêmes mandats au CSAM JS et à la CPC, aura été la seule à dénoncer cette réforme sur les arguments développés par notre représentant à lire ici.

Que les syndicats patronaux votent des textes régressifs, cela ne surprend guère, mais que les syndicats qui représentent les salariés des branches les adoptent sans réserve est beaucoup plus grave.

Il est également des silences complices : CNAJEP, CNOSF. Ils n’ont pas voix délibérative, mais ils sont présents à la CPC. Ils ont été consultés en coulisses. Tout comme la conférence des chefs d’établissements du ministère des sports qui ont donné leur accord à cette réforme. Quant aux syndicats représentatifs des personnels du ministère, ils ne comptent pour rien. Leurs contributions n’ont pas été entendues, même par la ministre. Son silence est assourdissant.

Des consultations ont eu lieu dans la discrétion. Les associations de différentes corporations ont pu dans l’entre-soi échafauder la réforme. Ce qui permet à l’administration d’affirmer qu’elle a consulté … des personnes qui ne rendent des comptes à personne !

Cette séquence a démontré que les décisions se prennent dans des groupes de travail, dans les branches où il doit faire bon de paraître, sans porter de mandat, ni en rendre compte. Les conséquences vont être lourdes pour les BPJEPS en particulier.

La prochaine CPC se réunit en juin pour porter avis sur les projets d’arrêtés et probablement les référentiels des DE et DES JEPS. La CGT, avec tous ceux qui le souhaitent, est résolue à poursuivre le travail. L’avenir des qualifications pour des milliers de salariés du sport et de l’animation est en jeu. C’est la qualité et la pérennité des structures de ce champ qui est en cause mais c’est aussi un pan de l’avenir des services JS et des CREPS qui est sérieusement concerné.

Cette réforme a été faite dans le dos des salariés, à l’initiative de certains lobbies à partir d’une doctrine régressive du travail. Elle doit être partout dénoncée.

[1] Commission professionnelle consultative qui, depuis la Loi LCAP de 2018 est composée des représentants de salariés et des employeurs, de représentants des ministères certificateurs, lesquels ont voix délibératives et de représentants de divers organismes qualifiés qui ont voix consultative.