Le SNPJS soutient l’appel « Jeunesse et sports debout ! »

Après 20 ans d’attaques et de contre-réforme le service public de la jeunesse et des sports est à l’os. Un collectif d’agents syndiqués ou non et d’acteurs associatifs invite dans une tribune à mettre un terme à ce démembrement. Et à repenser ce service public avec des ambitions nouvelles. Le SNPJS-CGT soutient les revendications contenues dans cet appel et vous invite à le signer.

Le SNPJS-CGT soutient la tribune « Jeunesse et sports debout ! », constituée de collègues syndiqués et non syndiqués ainsi que d’acteurs associatifs.

Le SNPJS soutient la constitution d’un grand pôle éducatif articulant les métiers de l’éducation académique et ceux de l’éducation populaire. Mais il ne saurait s’accommoder d’un service public « jeunesse et sports » littéralement à terre et réduit à piloter un SNU en total décalage avec nos métiers, nos moyens, nos valeurs et les besoins urgents de la jeunesse.

Le démembrement du service public « jeunesse et sports », ça suffit !

En 20 ans, les effectifs « jeunesse et sports » ont fondu de moitié. Les politiques néo-libérales successives ont contribué à invisibiliser l’action et les services, à les éloigner des publics et du terrain. Pire, elles ont permis aux intérêts privés, dont la perméabilité avec l’exécutif relève de l’évidence, de capter des pans entiers de sa capacité d’action. En témoigne la création de l’Agence nationale du sport qui favorise les intérêts privés au détriment de l’intérêt général sans aucune plus-value pour les usagers.

En lieu et place de politiques sur le temps long visant à dynamiser le secteur associatif, le pilotage politique de notre champ se résume à des coups de com’. Ceux-ci masquent à peine une instrumentalisation des associations et des jeunes, l’usage abusif des stages et du volontariat dans le cadre du service civique, sous couvert de politiques d’engagement, puis sa généralisation abusive dans le cadre du SNU obligatoire.

Les personnels de la jeunesse et des sports constatent tous les jours la diminution de leurs moyens et l’absence de vision et d’ambition politiques, les dysfonctionnements organiques des services supports réduits à presque rien, l’absence de mouvement et de perspectives, l’injonction à faire toujours plus avec toujours moins, générant une souffrance et un mal-être qui s’apparente à une maltraitance institutionnalisée.

Un rouage essentiel au maintien du pacte républicain

Pourtant les 4200 agen-t-e-s « jeunesse et sports » sont au cœur d’un secteur essentiel au maintien du pacte républicain : des dizaines de milliers de communes, 1,5 million d’associations, 2 millions de salarié-e-s associatifs, 13 millions de bénévoles, 18 millions de licences sportives… Ce démembrement irresponsable des services de la jeunesse et des sports a des conséquences incalculables sur la cohésion sociale, la hausse des inégalités, le recul de l’engagement citoyen, le vivre-ensemble.

Il relève d’une vision politique que nous combattons sans relâche. Néanmoins, ce démembrement n’est pas inexorable. Aussi le SNPJS-CGT soutient et participera aux actions revendicatrices contenues dans l’appel Jeunesse et sports debout ! À savoir :

·         la co-construction par les personnels, les partenaires associatifs et les usager-e-s d’un service public de la jeunesse et des sports ambitieux au regard des enjeux sociétaux

·         un budget porté à un milliard d’euros (contre 500 millions aujourd’hui), ce qui est une absolue nécessité au regard des richesses accumulées en temps de crise

·         le recrutement de personnels qualifié-e-s dans les services JS (1000 personnels administratifs, 1000 professeurs de sports, 1000 conseiller-e-s d’éducation populaire et de jeunesse) et dans les associations (emplois et conditions de travail décents)

·         la réaffirmation du caractère indispensable de la participation associative dans la construction d’une société solidaire, durable et démocratique

·         l’exigence de pratiques sportives pour lesquelles le spectaculaire ne l’emporte pas sur les enjeux sociaux et environnementaux

·         le repositionnement des personnels Jeunesse et Sports sur le terrain et en lien avec les associations afin de construire un service public de missions

·         le retour des formations JS, aujourd’hui privatisées, dans le secteur public

·         la mobilisation des crédits indécents du Service national universel (SNU) au bénéfice des jeunes et des associations pour répondre à l’urgence des besoins sociaux

·         une politique publique de financements des associations par subventions pluriannuelles (plutôt que des appels à projets ponctuels)

 

Signez cette pétition sur leslignesbougent.org

https://www.leslignesbougent.org/petitions/jeunesse-et-sports-debout-748/

Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *